Association des infirmières et infirmiers autorisés de l'Ontario

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Outils d'évaluation de la douleur chez les adultes

Exemple 5 (suite) : Explications sur l'outil d'évaluation de la douleur

Emplacement de la douleur : 
Procédez tel qu'indiqué :: le pensionnaire indiquera la lettre « A » sur l'endroit du corps où le pensionnaire ressent une douleur ou, si nécessaire, faites l'indication vous-même. Si la douleur se manifeste initialement à un certain endroit pour se déplacer par la suite, vous pouvez indiquer la direction et la distance de ce déplacement à l'aide d'une flèche. Si l'existence d'une deuxième ou d'une troisième douleur semble possible, utilisez le lettres « B » et « C ».

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Intensité 
On demandera au pensionnaire de répondre aux questions du tableau en relation avec chacune des douleurs cernées. Il est préférable d'utiliser une échelle de 0 à 10. Si le pensionnaire est dérouté par une telle échelle ou s'il n'est pas capable de s'y conformer, utilisez alors l'échelle des visages en guise de mesure objective.

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Qualité : 
Passez en revue chacun des endroits où le résidant a indiqué une douleur pour relever les descriptions de la liste ou, si le pensionnaire a des mots descriptifs différents, inscrivez-les dans la catégorie « autre ». Pour chaque mot décrivant une douleur, indiquez la lettre qui correspond à l'endroit de la douleur décrite par ce mot.

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Effets de la douleur sur les activités de la vie quotidienne (AVQ) : 
Vous souhaitez savoir si l'une ou l'autre des douleurs cernées aux sections « Localisation de la douleur » « Intensité » a une incidence sur l'une ou l'autre des activités quotidiennes énumérées. Cochez « oui » ou « non ».

Si une douleur crée un problème dans l'une ou l'autre des AVQ, utilisez la colonne des commentaires pour indiquer la douleur qui crée le problème et la manière dont cela se manifeste.

Si aucune douleur ne crée de problèmes dans les activités, mais si le pensionnaire exprime un malaise en raison d'un quelconque autre problème ou symptôme, cochez « non », mais inscrivez une note pour préciser ce fait.

Il importe en outre de savoir si le pensionnaire ressent un besoin d'aide pour l'une ou l'autre des activités relevées comme étant touchées par un problème, ou s'il est satisfait de l'état du problème. Si le pensionnaire désire obtenir de l'aide, cela indiquera le besoin de consulter une personne appropriée.

Voici certaines questions ou certains points supplémentaires qui peuvent vous être utiles lorsque vous posez des questions sur les domaines spécifiques des AVQ. De plus, la liste précise les *consultations possibles avec des professionnels des différentes disciplines.

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  1. Sommeil et repos :
    Demander – Combien de fois vous réveillez-vous la nuit? Combien de nuits dans la semaine? Qu'est-ce qu'une bonne ou une mauvaise nuit? Dans quelle position dormez-vous? Utilisez-vous des objets spéciaux de positionnement? En avez-vous essayé dans le passé? Ont-ils fonctionné?
    *ergoth. / physioth. / inf. aux. / médecin / infirmier-ressource ou infirmière-ressource / trav.soc.
  2. Activités sociales :
    Comprend les loisirs (passe-temps), les activités récréatives, les courses.
    *ergoth. / trav.soc. / bénévole
  3. Appétit :
    Nombre et taille des repas pris. Les préférences alimentaires, friandises, un exemple de chacun pourrait aider.
    *Diététicien
  4. Activité physique et mobilité :
    Mouvement dans le lit; déplacement hors du lit, à la chaise, aux toilettes, aux escaliers, marche, autres exercices; sports; soins personnels; fait sa toilette, s'habille, soigne son apparence, mange, gère ses médicaments.
    *ergoth. / inf. aux.
  5. Émotions :
    Tout changement dû à la douleur, et si tel est le cas, est-ce que cela interfère de manière significative avec les activités, de sorte qu'une intervention serait utile.
    *trav.soc. / infirmier-ressource ou infirmière-ressource / bénévole
  6. Sexualité et Intimité :
    Résulte-t-il de la douleur une baisse significative dans le désir de sexualité ou d'intimité ou est-ce que le mouvement physique requis est trop douloureux? Dans les deux cas, est-ce un problème pour le malade?
    *trav.soc. / physioth. / ergoth. / inf. aux. / médecin

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Les effets de la douleur sur la qualité de votre vie :
Cela peut être un sujet délicat à essayer de décrire, c'est pourquoi certains descripteurs ont été inclus pour aider le malade : bonheur, contentement et plénitude. Faire indiquer aux malades quelles sont les activités qu'ils ne peuvent plus faire et qui sont importantes pour eux. Leur demander en quoi nous pouvons les aider.

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Médicaments prescrits et posologie :
Inclure tous les médicaments et comment ils sont prescrits : dose, heures, nombre de comprimés, leur efficacité en utilisant une échelle de 0 à 10, réguliers ou en cas de besoin, effets secondaires.

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Soutien de la famille :
Il peut s'agir de toute personne qui est impliquée dans la vie du malade et est reconnue par le malade comme quelqu'un d'important.

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Symptômes : 
Faire déterminer au malade de la liste des symptômes quels sont ceux qui affectent sa qualité de vie. Notez ceux qui sont significatifs.

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Comportements : 
Si possible, faire cerner au malade le(s) comportement(s) déclencheur(s) ou que l'évaluateur déterminera lui-même et notez ce(s) comportement(s) indésirable(s).

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Douleurs vécues : 
Faire décrire au malade les incidents douloureux et sa façon de réagir.

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Diagnostic de douleur de soins infirmiers : 
En considérant tous les renseignements de l'évaluation, cerner une ou plusieurs douleurs. Assigner la lettre correspondante pour les relier aux douleurs cernées dans la partie « Localisation de la douleur ».

Diagnostic de la douleur : 
Il y a quatre classifications de la douleur; les douleurs par excès de nociception ou douleurs nociceptives, les douleurs neuropathiques ou par désafférentation, les douleurs mixtes et les douleurs psychogènes ou d'origine inconnue.

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  1. Les douleurs nociceptives :
    Elles sont causées par des lésions dans les tissus générées par la pression, l'infiltration, ou la destruction par des lésions somatiques ou viscérales déterminantes.
    • Viscérales :
      Douleur difficilement localisée, constante, sourde, avec endolorissement, qui a une manifestation graduelle souvent ressentie à une certaine distance du point d'origine de la douleur.
    • Viscères pleins (par ex. : foie, pancréas)
      • si intense, peut être vive et pénétrante
    • Viscères creux (par ex. : intestin, vessie)
      • diffuse, ou coliques
      • sensation de pression ou de plein causée par le blocage du « tunnel » auparavant ouvert
      • respiration courte ou toux associée avec la douleur dans les viscères, la douleur thoracique, une distension abdominale, des nausées, des vomissements associés avec des douleurs dans les viscères abdominaux.
    • Somatique :
      Douleur constante provoquant des tiraillements ou des endolorissements, habituellement bien localisée, augmentée par le mouvement ou la station debout si elle est localisée dans la région pelvienne, les hanches, le fémur, les articulations ou la colonne vertébrale.
      • métastases osseuses
      • invasion de la peau ou ulcération
      • invasion des muscles, masses de tissus mous
      • fractures spontanées
      • arthrose et autres maladies destructrices des os
      • peut être présente dans le dos et les épaules si elle implique T1
    • Augmentation de la pression intracrânienne :
      • tumeurs du cerveau
      • carcinome méningée
  2. Neuropathique :
    La douleur neuropathique est causée par la pression, l'invasion ou la destruction des tissus nerveux périphériques ou centraux, créant une moelle épinière complexe et anormale ou des processus neuraux thalamiques ayant pour effet de produire une douleur soutenue.
    • invasion, destruction du plexus lombo-sacré ou brachial
    • compression de la moelle épinière
    • la douleur précède souvent la perte sensorielle et motrice
    • douleur constante ou intermittente, douleur vive comme un coup de poignard
    • la compression de la racine de nerfs spécifiques peut entraîner une douleur du derme
    • un endommagement progressif peut résulter en une douleur de brûlure superficielle
    • peut expérimenter une hyperesthésie, une dysesthésie, une perte progressive motrice et sensorielle
    • peut avoir des changements vasomoteurs
  3. Mixte :
    La douleur mixte est dans beaucoup de circonstances une combinaison de douleurs nociceptive et neuropathique.
    • invasion de tumeurs du pancréas qui s'étendra et destruction des vertèbres, y compris la compression de la moelle épinière
  4. Inconnue :
    Douleur persistante, pour laquelle la cause ne peut pas être déterminée par les antécédents et les recherches.
    • peut être décrite avec tous les mots descripteurs présents
    • le client n'est pas souvent cru si les recherches ne sont pas concluantes
    • est habituellement sous traitée
    • peut être affaiblissante
    • une souffrance permanente qui peut mener à la dépression

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Liste de problèmes : 
En utilisant l'Outil d'évaluation de la douleur, entourer d'un cercle le(s) diagnostic(s) et les énumérer dans le programme de soins. Si vous déterminez un problème que le malade n'avait pas, il n'est pas important de vous assurer que le malade soit d'accord et comprenne pourquoi cela est un problème. Ceci est une liste de problèmes en cours d'évolution. Veuillez dater chaque problème quand vous l'avez cerné et résolu.

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Buts et plans : 
A partir de la liste des problèmes, le malade se crée des buts et vous travaillez ensemble pour déterminer les interventions. Il est important de mentionner qui fera quoi et vers qui le malade a été dirigé. Mentionner également quelle échelle de mesure vous utiliserez pour réévaluer le but recherché, par ex. : échelle analogue de 0 à 10, et quel autre outil vous utiliserez s'il s'agit d'une autre douleur, par ex. : 0 = pas de nausée, 10 = la nausée maximale imaginable, ou des scores à partir de la liste récapitulative du comportement. Spécifier quand vous projetez de mener à bien ces plans et quand vous réévaluerez le but recherché. S'assurer de signer et de dater chaque entrée de données.

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Adaptation autorisée du manuel de la Grey Bruce Palliative Care/Hospice Association avec autorisation. Réimprimé avec la permission des auteurs. Brignell, A. (dir.) (2000). Guideline for developing a pain management program. A resource guide for long-term care facilities. 3e édition.

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