Association des infirmières et infirmiers autorisés de l'Ontario
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Description d'une intervention pour le délire
- Soutien physiologique
- Communication
- Environnement
- Bruit et lumière
- Psychosocial
- Interactions sociales
- Autres interventions
- Interventions de prise en charge comportementale
- Interventions auprès de patients atteints de déficits cognitifs ou de l'attention
- Interventions pharmacologiques
Catégorie de soutien
Soutien physiologique
Interventions
- Rétablir ou maintenir l'équilibre normal des liquides et des électrolytes.
- Rétablir ou maintenir un apport nutritionnel normal.
- Rétablir ou maintenir une température corporelle normale.
- Rétablir ou maintenir la succession normale du sommeil et de la veille (traitement à la lumière vive pendant deux heures au début de la soirée).
- Rétablir ou maintenir la succession normale de l'élimination.
- Rétablir ou maintenir l'oxygénation normale (si le client est aux prises avec une insuffisance de la saturation en oxygène, fournir un supplément d'oxygène).
- Rétablir ou maintenir une glycémie normale.
- Rétablir ou maintenir une tension artérielle normale.
- Minimiser la fatigue en planifiant les soins de manière à permettre des périodes de repos et des périodes d'activité différenciées.
- Accroître le niveau d'activité et limiter l'immobilité.
- Fournir des exercices afin de lutter contre les effets de l'immobilité et de « brûler » l'excédent d'énergie.
- Diminuer la consommation de caféine pour aider à réduire l'agitation et la nervosité.
- Prendre en charge l'inconfort ou la douleur du client.
- Relever et traiter sans délais les infections.
Catégorie de soutien
Communication
Interventions
- Utiliser des phrases courtes et simples.
- Parler lentement et clairement, avec une voix grave afin d'accroître les chances d'être entendu; ne pas agir avec brusquerie et éviter de crier.
- S'identifier par son nom à chaque contact et appeler le client par le nom qu'il préfère.
- Si nécessaire, répéter la question en laissant suffisamment de temps pour répondre.
- Pointer les objets ou illustrer les actions voulues.
- Dire au client ce qu'il faut faire, et non pas ce qu'il ne faut pas faire.
- Écouter ce que dit le client, observer son comportement et tenter de déterminer le message, l'émotion ou le besoin qui est ainsi communiqué.
- Thérapie de validation : une technique visant à découvrir les raisons qui sous-tendent l'expression des sentiments.
- Thérapie de résolution : tentative de compréhension et de reconnaissance des sentiments embrouillés du client.
- Utiliser la communication non verbale seule ou conjointement à des messages verbaux.
- Sensibiliser le client (lorsqu'il n'est pas embrouillé) et sa famille.
Catégorie de soutien
Environnement
Interventions
- Orientation sur la réalité : offrez des renseignements d'orientation dans le cadre normal des soins et des activités quotidiens. Répétez les renseignements selon les besoins des personnes désorientées.
- Fournissez des renseignements d'orientation et expliquez la situation, les appareils inhabituels (par exemple les moniteurs, les tubulures intraveineuses et les appareils pulmonaires), les règles, le plan de soin et la nécessité des mesures de sécurité.
- Enlevez les appareils inhabituels dès que possible.
- Laissez une sonnette d'appel et assurez-vous qu'elle est à portée de la main. Le client doit comprendre à quoi elle sert et être à même de l'utiliser.
- Utilisez des calendriers et des horloges pour aider le client à s'orienter.
- Limitez les possibilités de mauvaise interprétation ou de perception erronée pouvant survenir en relation avec des images, des alarmes, des décorations, des figures costumées, la télévision, la radio et le système d'appels.
- Collaborez avec le client afin que celui-ci obtienne une interprétation juste de son environnement.
- Établissez une routine uniforme avec soins infirmiers intégraux et uniformité des personnes soignantes.
- Amenez des articles provenant du domicile du client et laissez-le portez ses propres vêtements.
- Évitez les changements de chambre, en particulier la nuit. Si possible, logez les clients délirants perturbateurs dans une chambre privée.
- Instaurez un environnement le plus libre possible de dangers.
- Assurez une supervision adéquate des clients profondément perturbés ou délirants.
- Évitez les moyens de contention physique dans la mesure du possible; dans les cas où la sécurité suscite des préoccupations, ayez recours à un gardien ou demandez à un membre de la famille du client de demeurer avec celui-ci. S'il est nécessaire d'utiliser des moyens de contention, utilisez ceux qui sont les moins restrictifs.
- Songez à déplacer le client plus près du poste des infirmières.
- Une modification de l'environnement pourrait être justifiée dans les cas où plusieurs clients ont des tendances à l'errance : alarmes d'errance, alarmes aux portes de sortie ou traçage de lignes sur le plancher devant les sorties ou les pièces auxquelles le client ne doit pas accéder. L'errance peut également être prise en charge par « collusion », en marchant avec le client, celui-ci étant ensuite « invité » par vous-même ou par un autre membre du personnel à revenir au service ou à l'établissement.
- Élaborez un plan pour prendre en charge les comportements perturbateurs; gardez vos mains bien en vue; évitez les gestes ou les mouvements « menaçants »; retirez au client et à la personne soignante, ainsi que de la pièce en général, les objets susceptibles de faire du tort. N'oubliez pas que les clients pourraient ne pas se rappeler ces épisodes. Si les clients s'en souviennent, ces épisodes seront souvent une source de gêne.
Catégorie de soutien
Bruit et lumière
Interventions
- Préserver le calme et le silence de l'environnement et maintenez un éclairage adéquat mais apaisant et indirect, tout en limitant les niveaux de bruit.
- Fournissez des lunettes et des aides auditives pour maximiser la perception sensorielle.
- Envisager l'utilisation de veilleuses pour lutter contre la confusion nocturne.
- Afin de prévenir l'aggravation des comportements d'agitation ou d'en atténuer les manifestations, faites usage de pièces de musique qui ont une signification personnelle pour le client perturbé ou agité.
Catégorie de soutien
Psychosocial
Interventions
- Encouragez le client à participer le plus possible à ses propres soins et à les contrôler le plus possible.
- Veillez à laisser le client établir ses propres limite et ne le forcez pas à faire des activités qu'il ne veut pas faire : cela susciterait probablement des comportements perturbateurs. L'évocation des souvenirs peut également contribuer à rehausser l'amour-propre.
Catégorie de soutien
Interactions sociales
Interventions
- Encouragez les membres de la famille et les amis du client à faire des visites; cela dit, les visites ont leur utilité maximale lorsqu'elles sont planifiées et le nombre de visiteurs et la durée des visites doivent être limités pour éviter d'accabler le client.
- Envisagez de faire participer le client à la planification, de manière à réduire son isolement social (la physiothérapie et l'ergothérapie peuvent offrir des possibilités).
Catégorie de soutien
Autres interventions
Interventions
- Consultez une infirmière ou un infirmier spécialisé en gériatrie ou en psychiatrie dans les cas de comportements perturbateurs graves, de psychose ou de symptômes qui perdurent plus de 48 heures.
- Rassurez les clients pendant et après les épisodes de confusion ou de délire aigus.
- Reconnaissez les sentiments et les craintes du client.
- Laissez les clients se consacrer à des activités qui limitent l'anxiété.
- Chez les clients délirants, évitez les tâches qui exigent un raisonnement abstrait : il faut s'en tenir à des tâches concrètes.
- Limitez les choix à faire et offrez des possibilités de décision uniquement lorsque le client est capable de tels jugements.
Catégorie de soutien
Interventions de prise en charge comportementale (pour les comportements perturbateurs perçus comme liés à une confusion aiguë)
Interventions
- Modification de la répartition du personnel ou changement de la routine des soins (y compris la fréquence et les types des contacts tactiles).
- Supervision individuelle.
- Attention accordée aux clients.
- Discussion avec les clients, conseils, blâmes verbaux.
- Ne pas prêter attention.
- Retrait du client hors de la situation; hors-jeu; isolement. Remise en position.
- Renforcement positif des comportements souhaités; retrait des facteurs favorisant le comportement importun.
- Restriction des activités.
- Contention physique ou chimique en dernier recours.
Catégorie de soutien
Interventions auprès de patients atteints de déficits cognitifs ou de l'attention (pour les comportements perturbateurs perçus comme liés à une confusion aiguë)
Interventions
- Des techniques de diversion peuvent être utilisées pour détourner le client de ses comportements perturbateurs actuels.
- Divisez les activités en petites étapes afin de les simplifier et d'éviter de provoquer des comportements perturbateurs.
- Déterminez les éléments qui déclenchent ou provoquent les comportements perturbateurs et efforcez-vous d'en prévenir la manifestation.
Catégorie de soutien
Interventions pharmaceutiques
Interventions
- De manière générale, limiter la consommation de médicaments (dans la mesure du possible) chez les clients qui souffrent de confusion aiguë et qui ont des comportements perturbateurs.
- Évaluez à intervalles réguliers chacun des médicaments consommés et envisagez son abandon. Si l'abandon n'est pas possible, maintenez le nombre de médicaments au minimum et limitez leur administration aux plus faibles doses efficaces.
- Surveillez la manifestation des effets prévus et des effets indésirables des médicaments.
- Traitez la douleur chez les patients délirants; gardez toutefois à l'esprit la possibilité que des substances narcotiques induisent des épisodes de confusion et des comportements perturbateurs.
- Évitez d'administrer des médicaments pour contrôler les comportements d'errance chez les clients : ces médicaments sont susceptibles de provoquer des somnolences et des vertiges, ce qui augmenterait le risque de chutes .
- N'omettez pas de surveiller les effets secondaires, qui peuvent parfois être malencontreux et paradoxaux.
Réimprimé avec la permission des auteurs.
Rapp, C. G., et The Iowa Veterans Affairs Nursing Research Consortium (1998). « Research-Based Protocol : Acute confusion/delirium. » Tiré de M. G. Titler (éditeur de la série), Series on Evidence-Based Practice for Older Adults (p. 10-13). Iowa City, IA : The University of Iowa College of Nursing Gerontology Nursing Interventions Research Center, Research Dissemination Core.
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